Merci les Bleus !

Auteurs d’une Coupe du Monde incroyable, les Bleus de Didier Deschamps sont sacrés champions du monde 2018. Ils viennent donc ajouter leur pierre à l’édifice de cette grande Equipe de France, et viennent apporter la deuxième étoile tant attendue par le peuple français, 20 ans après l’épopée d’Aimé Jacquet.

Nuit de folie partout en France. Cela a commencé à 18h45, au coup de sifflet final de la finale de Coupe du Monde. En Russie, Antoine Griezmann et ses coéquipiers venaient de réaliser leur rêve. Ils venaient de remporter la finale de la Coupe du Monde, en battant la Croatie 4 buts à 2, dans un match étouffant. Débordants de réalisme, les Français ont réussi à exister face des Croates techniquement supérieurs grâce à des contres rondement menés.

Ils entrent dans l’histoire

Depuis 20 ans, on n’avait jamais revu une telle bande de potes. C’était déjà la force du groupe concocté par le très critiqué Aimé Jacquet en 98. Didier Deschamps a très certainement dû s’en inspirer pour créer ce groupe-là, ce groupe de vainqueurs. Egalement critiqué avant la Coupe du Monde pour certains choix, le sélectionneur a répondu de la plus belle des manières en envoyant son équipe sur le toit du monde. Une équipe qui rentre dans l’histoire, et qui offre la deuxième étoile tant attendue sur le maillot.
Avec un Hugo Lloris impérial tout au long de la compétition (malgré une boulette qui permet la réduction de l’écart de Mandzukic, on t’en veut pas promis), des défenseurs centraux plus que solides, des latéraux sortis de nulle part et excellents, un milieu de terrain toujours au niveau (N’Golo Kanté phénoménal, Pogba enfin au service du collectif) et une attaque réaliste (Griezmann buteur uniquement sur penalty tel un Lacazette mais toujours présent, ou encore Kylian Mbappé qui régale par son humilité et son talent), les Bleus n’auront pas forcément toujours brillé, mais ils auront été au bout. Une sacrée épopée et une belle revanche, après une finale de l’Euro 2016 perdue et toujours pas digérée.

Le Match référence : France-Argentine, un réel déclic

Sortis de la phase de groupe à la première place avec 2 victoires et 1 nul, la France rencontrait l’Argentine en huitièmes de finale de cette Coupe du Monde édition 2018. Un adversaire craint, malgré une phase de groupe ratée par l’Albicéleste (défaite notamment face à la Croatie 3-0, match nul 1 but partout face à l’Islande). Mais les Français se sont réveillés après la purge Danoise (un match nul dans tous les sens du terme, 0-0 et très pauvre techniquement) et ont répondu présents. D’abord grâce à Kylian Mbappé, qui obtient un pénalty dès a 13e minute, penalty transformé par Griezmann. Par la suite, les Français se font peur, en encaissant deux buts coup sur coup, d’abord par Di Maria à la 41 d’une superbe frappe (même si aucun défenseur ne sort sur lui pour l’empêcher de tenter ce geste victorieux) et par la suite à cause de Gabriel Mercado, qui marque un but quelque peu chanceux en déviant une frappe dans les buts de Lloris. Puis, Benjamin Pavard. Sorti de nulle part, il vient placer une superbe reprise de volée parfaite d’équilibre et de puissance dans les filets de l’Argentine, et relance les Bleus. Finalement, Kylian Mbappé fera plier l’Albicéleste en 4 minutes, en claquant un superbe doublé. Le but d’Aguero dans le temps additionnel sera finalement anecdotique, tant la performance offensive de la France est impressionnante.
Ce match a permis à la France de se libérer, de libérer certains joueurs qui n’arrivaient pas réellement à s’exprimer depuis le début de la compétition (Griezmann ou Pogba par exemple, et Mbappé enfin récompensé). Les Bleus ont réellement pris conscience qu’il ne fallait sous-estimer personne dans cette Coupe du Monde, et qu’il fallait être plus solides défensivement.

Uruguay et Belgique, la solidité avant tout

Le quart de finale contre l’Uruguay aura été plus tactique. En effet, nos Bleus ont d’abord misé sur la solidité défensive. Varane a été impérial, tout comme Samuel Umtiti, et ces deux tauliers que l’on pensait inassociables ont finalement été sur la même longueur d’ondes. Le défenseur central du Real Madrid Raphael Varane va d’ailleurs ouvrir le score sur une merveille de coup-franc d’Antoine Griezmann, qui va lui aussi y aller de son but en profitant d’une erreur de main de Muslera, qui réalisait jusque là une Coupe du Monde phénoménale. Ensuite, les Bleus ont verrouillé. Ils n’ont pas laissé un millimètre d’espace aux joueurs de la Céleste, privés de Cavani, et inefficaces offensivement.
La demie finale face à la Belgique a été un réel combat. Les Bleus n’ont jamais rien lâché malgré une nette domination Belge pendant une grosse partie de la rencontre. Et puis arriva Samuel Umtiti. Sur corner, il a surgi devant Marouane Fellaini, pourtant imprenable dans les airs en temps normal, et place une tête qui trompera le meilleur gardien de la compétition Thibaut Courtois. Une petite danse, un bisou sur le blason français, et puis repart. Une deuxième mi-temps de haut vol en ce qui concerne le domaine défensif, et les Bleus s’envolent pour la finale.

La Croatie, techniquement au-dessus, moins réaliste

Pour cette finale, nous avons eu le droit à un match plus débridé que les précédents. Mario Mandzulic ouvre le score contre son camp sur un bon coup-franc d’Antoine Griezmann, puis Ivan Perisic égalise quelques minutes plus tard sur une frappe assez similaire à celle de Di Maria face à l’Argentine. Antoine Griezmann redonne l’avantage aux Français sur pénalty avant la pause, puis Pogboum nous régale d’une merveille d’enroulé du gauche pour permettre à la France de mener dans ce match à l’heure de jeu. Kylian Mbappé, meilleur jeune du mondial, finira par scorer également, marquant au passage son 4e but dans la compétition. Mandzukic réduira l’écart sur une erreur anecdotique d’Hugo Lloris, qui prendra trop temps pour relancer (et manque son contrôle, au passage). Finalement, le capitaine soulèvera la Coupe tant convoitée quelques minutes plus tard, ce qui provoquera une foule en liesse sur les Champs-Elysées et partout en France.


Pour conclure tout cela nous n’avons qu’un seul mot à ajouter, de la part de tous les Français : MERCI. Merci de nous avoir fait vibrer, merci pour tout ce que vous avez fait, merci pour avoir représenté de la plus belle des manières notre pays. Vous nous avez rendus fiers, vous nous avez fait pleurer de joie. On va pouvoir dormir tranquilles tout l’été, en rêvant de cette finale de Coupe du Monde, et voyant cette deuxième étoile sur le maillot.

Hugo Kucharski